Le soir, trois d’entre nous (Magnus, Protecteur et Yenish) font un petit tour à l’auberge de la Seconde Chance, espérant découvrir une quelconque piste concernant les trois “témoins” du meurtre du garde.
Sur le chemin, Protecteur s’approche d’un des canaux et y tend son “pendentif”, qui se met alors à briller puissamment, au point que la lumière permet de voir clairement à travers l’eau qu’elle éclaire, comme si elle était parfaitement translucide. Il nous explique qu’il a rêvé qu’à cet endroit, un liquide noirâtre se répandait dans le canal. Visiblement, il n’y en a aucune trace.
Arrivés à l’auberge, notre visite tourne court assez vite. En effet, malgré la foule bruyante et éméchée, Yenish “l’elfe” se fait remarquer et mettre dehors manu militari. S’ensuit un bref pugilat avec quelques ivrognes, que nous faisons fuir sans ménagement.
Nous rentrons dormir à notre auberge.
Trente-sixième jour
Au petit-matin, Protecteur se réveille en sursaut et nous informe qu’il a rêvé de la disparition d’un des prisonniers. De mauvaise humeur à cause de notre courte nuit, nous décidons tout de même d’aller sur place par acquis de conscience. Et là, nous réalisons qu’en effet, le rêve de Protecteur était bien prémonitoire: le suspect du meurtre du garde n’est plus dans sa cellule, à la surprise générale, et au grand dam du garde qui était de piquet. Son interrogation minutieuse ne donne rien, et même nos compétences d’interrogation, magique ou non, confirment qu’il ne sait rien de l’évasion, ce qui nous interpelle.
Avec l’aide de Reynald, nous revenons vérifier la présence éventuelle d’un phénomène magique à l’oeuvre dans l’évasion, mais nous ne trouvons rien. Même constat à la maison de l’évadé.
Trente-septième jour
Nous décidons de suivre la piste de l’eau souillée qui rendrait les gens malades, et remontons la source d’eau de Port-le-Val, qui passe par la partie pauvre de la ville après avoir traversé une sorte de gorge humide et raide, que nous gravissons grâce à un menu sentier de boue visiblement utilisé.
Arrivés à une sorte d’étang dont la puanteur est difficilement surmontable, nous découvrons le fin mot du mystère: un cadavre en décomposition est coincé au bout de ce plan d’eau. Après inspection, nous découvrons qu’il s’agit certainement d’une femme, dont les poignets et la gorge sont ouverts, tranchés nets.
Autre détail qui nous trouble: la femme n’a plus d’yeux. Acte délibéré ou animal de passage? Nous ne pouvons dire. Nous trouvons aussi un peu plus loin d’abondantes traces de sang ainsi qu’un couteau de cuisine souillé de sang, au bord de l’étang.
Ceci corrobore notre théorie selon laquelle la femme est décédée à cet endroit, est tombée dans l’eau et a lentement dérivé jusqu’à se coincer à l’embouchure de l’étang, souillant l’eau en se décomposant.
Nous revenons à Port-le-Val, avertissons la milice de notre découverte, et refaisons une visite chez la mère de l’enfant exsangué. Nous n’apprenons rien de véritablement nouveau.
Nous vaquons à nos occupation jusqu’au soir.
Trente-huitième jour
De passage à la Milice, nous apprenons que la femme a été identifiée. Reynald est sur place, un peu gêné et perturbé. Il demande s’il peut nous confier quelque chose, en sécurité chez lui. Là, il nous avoue qu’il a eu une aventure avec cette femme retrouvée morte. Il ne se sent pas en sécurité, car il se pourrait que cette histoire soit liée à l’ex-mari de cette femme, un ancien milicien réputé violent
Selon nos capacités, il semble nous dire la vérité.
Nous allons rendre visite au père de cette femme, qui habite à Port-le-Val. Il confirme que son ex-mari était violent, et s’est fait radier de la Milice pour cette raison.
En parallèle, nous récupérons enfin une carte de la ville, grâce à la Milice, qui nous procure une copie de la leur.
Trente-neuvième jour
Après une nuit de méditation, Magnus arrive à la conclusion que tout ces affaires sont liées. Un nouveau rêve que Protecteur nous confie confirme cette conclusion. En effet, il a rêvé de différentes images: un cœur, des yeux, un cerveau, une jambes, des poumons et du sang. Ces images se sont ensuite rassemblées avant d’exploser sombrement.
Mais c’est le matin du procès, et avant que nous ayons eu le temps de réfléchir plus longuement à l’aune de ces nouvelles conclusions, nous nous rendons sur la place centrale de la ville, à l’aube.
Reynald préside le procès. Il est hésitant, visiblement pas du tout dans son assiette. Mais la cérémonie est vite interrompue par le cri d’une femme, qui appelle à l’aide. Elle se trouve non loin de la place centrale aux côté d’un jeune garçon agonisant dans une mare de sang, une jambe amputée à la hauteur de la hanche.
Un chien aboie à côté. Amaryllis interroge le chien et apprend que son maître, le jeune garçon, s’est fait agressé par une grosse créature non loin de là, en voulant secourir un homme blessé dans la forêt. Le chien a ensuite traîné tant bien que mal son maître jusqu’à Port-le-Val pour trouver de l’aide. Amarylis part immédiatement avec le chien sur les pistes de l’agression, suvie du reste d’entre nous.
Arrivés sur les lieux de l’agression, dans un bois juste en dehors de Port-le-Val, nous apercevons les traces d’un ours, mais elles s’évanouissent soudainement à la lisière de la forêt. Nous pensons rapidement à un guet-apens, et l’homme “blessé” était certainement un appât, voire le criminel que nous recherchons.
Amarylis demande au chien de suivre l’odeur de l’homme, ce qu’il fait avec brio. Elle mène à Port-le-Val jusque devant le bâtiment de la guilde des sages.
La porte est verrouillée et Reynald ne nous ouvre pas. Grâce à Protecteur, nous pénétrons de force dans le bâtiment. Le chien nous confirme que l’odeur est bien présente ici. Mais la maison semble avoir été dévalisée, et toutes les affaires de Reynald ont disparu.
Nous accédons au sous-sol, qui n’est fermé que d’une simple porte non-verrouillée. La pièce est maculée de sang, et de nouveau complètement vide.
À l’étage, Magnus découvre ce qui doit être le bureau du maître de Reynald. Encore une fois, la pièce a été dévalisée, et seuls restent quelques étagères et un bureau en bois vidés de leur contenu.
Magnus ressent une grand quantité de magie dans cette pièce, qui semble provenir en particulier de sous une étagère. Il y découvre une bague ornée d’une pierre précieuse. Lorsqu’il s’en saisit, il ressent une sorte de voix déformée et difficilement audible. Il comprend toutefois qu’Umenos, le maître de la guilde des sages, s’adresse à lui. Il lui explique que Reynald l’a assassiné pendant sa méditation et qu’il a de justesse réussi au dernier moment à fixer son âme dans cette bague. Il se trouve dans une position très instable, coincé entre deux plans. Il a besoin que nous amenions la bague à une source de pouvoir qui se trouverait dans les environs, afin de tenter de le sortir de cette situation visiblement inextricable.
Merci à Loïc pour le résumé